201912.09
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ÉCONOMIE : LIBÉRER C’EST CRÉER !!!

posté par : dans la rubrique : Actualités

ECONOMIE : LIBERER C’EST CREER !!!
La France est l’un des plus gros consommateur de drogue dans le monde, le marché du cannabis pesant près de 3 milliards en 2018. La libéralisation du cannabis pourrait rapidement représenter près de 30000 créations d’emploi en France. Pourquoi attendons nous
?
Le cannabis, quand les politiques tremblent, l’économie patine
Les politiques tergiversent encore à légaliser le cannabis à des fins récréatives ou thérapeutiques. Pourquoi tant d’hésitation ? La législation française a toujours considéré comme illégale le trafic de cannabis. Les politiques ont toujours été répressives, malgré un
assouplissement récent. L’industrie du cannabis est une industrie émergente. Les économistes s’interrogent quant à son intégration dans le calcul du PIB. Pour se développer, la filière a besoin de capitaux, des moyens de production, de formation.

Le Cannabis, nouvelle économie mondiale
Une cinquantaine de pays dans le monde a légalisé l’usage du cannabis médical à ce jour. Les américains et surtout les canadiens ont perçu l’enjeu économique de cette industrie émergente. Le marché canadien pourrait, à lui seul, dépasser le seuil des 5 milliards de $ en 2024, soit 10 fois plus qu’en 2018. Tous les leaders industriels lorgnent sur ce juteux marché. Ils cherchent des relais de croissance.
Les Pays-Bas avaient banalisé l’usage du cannabis en son temps. En légalisant récemment le cannabis thérapeutique, l’Allemagne n’arrive pas à faire face à la demande. Le pays doit en importer massivement du Canada et des Pays-Bas pour faire face à la demande d’une population vieillissante. En attendant l’ouverture du marché français, l’Union Européenne est perçue outre-Atlantique comme le plus grand marché du cannabis à usage thérapeutique, 21 pays sur 28 ayant adopté des lois en ce sens.

Le cannabis en France, potentiel de 30 000 créations d’emploi !
Dans de nombreux cas le cannabis récréatif apporte une réponse satisfaisante pour certain.
Le cannabis thérapeutique serait donc la voie choisie par la France. Des expérimentations seront prochainement menées pour valider le bénéfice dans certaines pathologies. Celles visées sont les cancers, épilepsie, sclérose etc. et en ingestion. Or, il est évident que la
France ne dispose pas en l’état des capacités de production et d’une filière structurée pour répondre à la demande. Le nombre de personnes concernées est estimé entre 300 000 à 1 million. A ce stade, la France ne doit-elle pas revoir son modèle économique ? Ne serait-il pas judicieux d’utiliser les fonds de la répression pour investir massivement dans cette filière ? Les économistes estiment qu’elle pourrait créer près de 30 000 emplois. Ne perdons plus de temps.

Quel avenir pour les dealers ?
La destruction créatrice, montre que nos modèles coercitifs sont dépassés. Il faut anticiper le phénomène. Or, nous restons arc bouté sur le « principe de précaution », concept bien français. La concurrence, quant à elle, dicte et dictera sa loi. N’en déplaise à qui veut
l’entendre, la démocratisation du cannabis thérapeutique est une bonne chose pour notre économie. En revanche, il faut se poser la question de l’impact de la légalisation de la filière sur pour les trafiquants. Quel est leur avenir dans ce contexte ? Vont-ils devoir s’inscrire à Pôle Emploi ? Quelles formations pouvons-nous leur proposer? Pourront-ils bénéficier d’aides sociales ? Rassurons-nous, la nature ayant horreur du vide, tout trafic sera remplacé par un autre, mais lequel ? Dans le jeu du qui perd gagne, les paris restent ouverts.

Benoit JACQ – MSIE 31
Ecole de Guerre Economique – Paris 7e

Note particulière à l’attention du lecteur
Le travail rédactionnel présenté, dans le cadre de l’enseignement et la pédagogie à l’Ecole de Guerre Economique dans le cadre du MBA « Management stratégique et Intelligence Economique – Expert en IE ».
Le module de M Frossart, a pour seul but l’apprentissage rédactionnel selon un format « tribune ». Par conséquent, il ne peut être considéré comme le point de vue de son auteur et ne peut l’engager, au niveau moral, éthique, juridique … au-delà de l’exercice pédagogique.